Harcèlement à l’école
Je suis psychologue clinicienne. J’exerce en libéral à St Genis Laval (à proximité de Lyon) et à Vincennes.
Je reçois depuis plusieurs années des enfants et des adolescents. Ils sont nombreux à faire le récit de remarques répétées et moqueries qui les touchent dans l’estime et la confiance en soi en pleine construction.
L’enfance et l’adolescence sont des périodes de la vie durant lesquelles les influences positives ou négatives vont avoir un impact important sur leur construction et leur identité.
Lors des consultations, il est nécessaire de déconstruire ce qui a été « attaqué » et de renforcer la confiance en soi.
L’école est un lieu de vie et de socialisation pour le petit. c’est un lieu où il va apprendre les règles de vie dans un groupe.
La cour de récréation, les couloirs, la cantine sont autant de lieux où il peut régner la loi du plus fort. C’est ainsi que certains enfants peuvent devenir la proie de harcèlement, à travers des moqueries, des humiliations, du dénigrement, du racket.
Un sentiment de honte vient se mêler à cette souffrance qui ferme les portes de la communication. Impossible de raconter aux autres ou aux adultes qui pourraient être tentés de répondre « il faut te défendre », ce qui ne ferait qu’accentuer leur vulnérabilité face aux harceleurs.
En milieu scolaire, les enfants et les adolescents apprennent à se conduire les uns envers les autres d’une manière répétitive, conditionnés par leurs expériences passées. Les apprentissages relationnels sont essentiels. Ils vont être le modèle de la gestion de la relation avec leurs pairs ou au contraire venir renforcer leur vulnérabilité face aux agressions.
En effet, le harcèlement a pour fonction principale de dévaloriser l’autre afin de lui ôter tout pouvoir de se défendre. Il atteint ses fragilités psychologiques les plus intimes, les plus cachées. Il les affiche au grand jour !
La victime va alors devenir paralysée, impossible de réagir et de se protéger. Un cercle infernal s’installe. La proie est prise au piège !
Le harcèlement amplifie le risque de subir à l’avenir d’autres formes de maltraitances.
Eric Debardieux, directeur de l’observatoire européen de la violence à l’école (OEVE), dont les recherches ont permis de faire avancer en France la prise de conscience publique et politique face au harcèlement scolaire affirme « qu’un enfant harcelé deviendra souvent un adulte harcelé ».
Les parents sont aujourd’hui plus sensibles à l’impact psychologique du harcèlement, mais aussi à ces conséquences, que ce soit dans les relations avec ses camarades ou au risque de phobies scolaires qu’il risquerait d’engendrer.
La prévention consiste à mettre des mots sur la situation qui risque de se produire et s’installer insidieusement. Elle éclaire les consciences sur les conséquences. Elle participe à la notion de responsabilité. Elle met ainsi l’accent sur la notion de « sujet » donc de responsabilité.
Grâce à la prévention, il sera possible de réagir et rééquilibrer la relation avant qu’il ne soit trop tard. Les comportements qui se répètent instaurent rapidement des automatismes.
Le harcèlement est un sujet dont il faut parler en famille et dans les milieux scolaires. Les parents sont parfois démunis pour venir en aide à leur enfant, face à l’agression de certains camarades.
Quelles sont les approches les plus adaptées pour mettre fin à certains comportements inacceptables ?
Comment en parler aux enfants et aux adolescents ? Ce sujet ne doit plus être tabou, ni banalisé !
L’enfant doit se sentir protégé par les adultes qui les entourent, autant dans le milieu familial que le milieu scolaire.
Psychologue
Je suis formée à la psychologie du développement et à la psychothérapie pour enfant.
Je propose lors de consultation avec un enfant, une médiation par le jeu